Comment protéger au mieux votre marque et vos créations ?

Comment protéger au mieux votre marque et vos créations ?

La création est au cœur de l’identité des marques artisanales et DIY. Pourtant, dans un univers où les tendances s’imitent et se diffusent à grande vitesse, protéger son travail est devenu un réflexe indispensable.

En 2025, les créateurs et créatrices doivent composer avec une concurrence accrue, y compris à l’international. Que vous soyez bijoutier, couturière, illustrateur ou créatrice d’objets déco, vous n’êtes jamais à l’abri de voir vos idées copiées ou même détournées par d’autres.

La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des outils simples et efficaces pour sécuriser votre activité.

Déposer votre marque, protéger vos modèles ou encore prouver la paternité de vos créations font désormais partie des incontournables pour tout entrepreneur créatif.

Le dépôt de marque à l’INPI : une démarche accessible à tous

Le premier réflexe juridique pour se protéger durablement reste le dépôt de votre marque auprès de l’Institut National de la Propriété Industrielle (INPI). Une marque, c’est bien plus qu’un simple nom.

C’est l’identité de votre entreprise, votre logo, votre slogan, ou tout autre signe distinctif qui vous permet d’être reconnu.

En France, le dépôt se fait en ligne sur le site officiel de l’INPI. Avant toute chose, il est fortement recommandé de vérifier que votre marque est disponible en consultant la base de données de l’Institut. Vous éviterez ainsi de mauvaises surprises et des litiges coûteux.

Une fois la disponibilité confirmée, vous pourrez sélectionner les classes de produits ou services correspondant à votre activité selon la classification internationale de Nice.

PrestationsCoût en 2025
Dépôt de marque (1 classe)190 €
Classe supplémentaire40 € par classe
Renouvellement (tous les 10 ans)Même tarif que le dépôt initial

Ce dépôt est valable dix ans et peut être renouvelé indéfiniment. Une fois votre marque enregistrée, vous pourrez la faire apparaître sur tous vos supports de communication et mieux lutter contre les copies.

Protéger ses créations : au-delà de la marque

Vos produits ne se limitent pas à un nom ou à un logo. Vos modèles, vos visuels, vos tutoriels ou encore vos patrons relèvent du droit d’auteur.

En France, cette protection naît automatiquement dès la création d’une œuvre originale.

Toutefois, en cas de conflit, la vraie difficulté consiste à prouver que vous êtes bien à l’origine de cette création.

Il est conseillé de constituer des preuves datées. Vous pouvez par exemple vous envoyer votre création par courrier recommandé (sans ouvrir l’enveloppe), utiliser un service d’horodatage en ligne ou encore faire appel à un huissier.

Cela renforcera votre capacité à défendre vos droits en justice si nécessaire.

Pour les créations à forte valeur esthétique, comme les motifs textiles, les formes de bijoux ou les objets design, le dépôt de dessins et modèles à l’INPI offre une protection supplémentaire, valable cinq ans et renouvelable jusqu’à vingt-cinq ans.

Contenus numériques, réseaux sociaux : une vigilance permanente

Votre site web, vos articles de blog, vos photos de produits et même vos publications sur les réseaux sociaux relèvent également du droit d’auteur.

Afficher une mention de copyright sur vos pages, publier des mentions légales et signaler vos droits sur vos visuels sont des réflexes essentiels en 2025.

Attention toutefois à ne pas tomber dans le piège inverse : copier sans autorisation les œuvres d’autres créateurs, même si l’intention est simplement de s’en inspirer. Citer vos sources, transformer les idées et proposer une touche personnelle restent des pratiques saines et éthiques.

Se défendre et surveiller son marché

Protéger, c’est aussi surveiller. Une fois votre marque déposée, n’hésitez pas à mettre en place des alertes sur les moteurs de recherche ou sur les plateformes où vous vendez vos produits. Les sites comme Etsy ou Amazon disposent désormais de systèmes de signalement pour lutter contre les copies et les contrefaçons.

En cas de plagiat avéré, la première étape reste souvent la mise en demeure amiable.

Mais si cette démarche échoue, vous pouvez faire appel à un avocat spécialisé pour engager une action en justice, par exemple pour concurrence déloyale ou parasitisme.

Un équilibre entre protection et partage

Enfin, il ne faut pas perdre de vue que le monde du DIY repose sur le partage et la transmission.

La protection ne doit pas devenir un frein à la créativité collective. Il est donc possible de choisir une licence Creative Commons pour autoriser certains usages, à condition qu’ils respectent vos conditions.

Cela peut vous permettre de gagner en visibilité tout en fixant les règles du jeu.

Protéger sa marque et ses créations en 2025 est accessible à tous les créateurs, pour peu que l’on prenne le temps d’acquérir les bons réflexes.

Déposer une marque, protéger ses modèles, afficher ses droits et surveiller son marché sont les fondations d’une activité professionnelle sécurisée.


Pour aller plus loin :

  • INPI – https://www.inpi.fr
  • Code de la Propriété Intellectuelle – Légifrance (version 2025)
  • Barreau de Paris – Avocats en propriété intellectuelle
  • Service-Public.fr – Informations officielles des entreprises
  • Ordonnance n°2019-1169 portant réforme du droit des marques
4.8/5 - (2 votes)

Post navigation

Partagez vos conseils DIY

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

4 tutos et articles créatifs pour vous